Une étude sur l'église Saint Vorles a été réalisée par David Loiselet.

Vous pouvez la consulter ici

Lettre du Père Bonneviale

(merci au Père Bonneviale et à christaldesaintmar.com)

 

Lorsqu'en 1989, je fus nommé curé de Châtillon, j'ai voulu visiter les quatre églises de cette ville.

Mais, pour St Vorles, il n'y avait pas de clés dans les locaux paroissiaux ; on m'a dit que cette église était fermée au culte et que les clés étaient en possession de la Conservatrice du musée : Madame Berthier-Ajot. Avec elle, j'ai visité Saint Vorles : l'interieur était vide...sans statue sauf le Sépulcre entasé dans la chapelle basse et la crosse eucharistique allongée dans la chapelle de la Croix... Les infiltrations d'eau achevaien de détruire les fresques murales !

Avec l'aide efficace de Madame Berthier-Ajot, nous avons retrouvé, dans divers lieux de Châtillon (en particulier dans l'ancienne chapelle des Carmélites), le mobilier de St Vorles à l'abandon, entreposé là depuis des dizaines d'année. Avec l'aide du personnel municipal, nous avons remis en place les statues dans l'église et placé le sépulcre dans le transept nord.

Nous avons retrouvé , chez les sœurs dominicaines, la statue de Notre Dame de toutes grâces que nous avons faites restaurer et que nous avons placée dans une niche sécurisée de la chapelle basse

 

Ici le Père Bonneviale descend les escaliers de la crypte avec la statue de Notre Dame de toutes grâces.

 

 

J'ai rassemblé, dans le transept sud, divers éléments dispersés dans la ville se rapportant à Saint Vorles et disposé à cet endroit les panneaux des miracles du Saint qui étaient accrochés, hors de vue, dans le chœur. Nous avons placé dans l'église des cartouches explicatifs, remis la cloche en fonction et...relancé la DRAC pour une reprise de la rénovation extérieure : ces démarches ont abouti en 1997.

Nous avons refondé, avec le concours, entres autres, de Michel Lagrange, et de Jean Lou Germain, l'ancienne Confrérie de St Vorles au service de l'enfance (la flamme de cette confrérie a été placée au fond du choeur.) En support de la Confrérie, nous avons fondé l'association St Vorles (loi 1901) qui organise chaque été une semaine de chant choral.

 

 

 

En 1991, nous avons organisé les fêtes du millénaire de l'église St Vorles, coordonnées par Jean Lou Germain, et inauguré une plaque sur l'entrée de l’église. Un défilé costulé, avec en tête le Maire Michel Serex, le poète Michel Lagrange et moi-même, a parcouru les rues de la ville (les photos se trouvent dans un album à la maison paroissiale).

 

 

Avec l'aide des Amis du châtillonnais nous avons fait éditer une plaquette sur les églises de Châtillon (tirage en 500 exemplaires).

 

J'ai rétabli peu à peu le culte dans cette église St Vorles.

 

Les services de la Mairie et l'office de tourisme ont placé un accueil touristique pendant les mois d'été, Enfin … nos démarches auprès de la DRAC, en particuliers de M. Pallot (architecte des monuments historiques) et de M. Sapin, ont enfin été couronnées de succès avec la reprise des travaux en 1997 !

 

Après 1999, mes successeurs ; le Père F. Touvet et le Père L.Canat ont continué à veiller sur l'église Saint Vorles enfin rétablie dans sa belle simplicité.

 

Père Jacques Bonneviale (Curé de Châtillon de 1981 à 199)/

 

Le père Bonneviale est revenu à Châtillon lors de la consécration de L'église Saint Vorles par Monseigneur Roland Minnerath archevêque de Dijon

Sur la photo de Réné Drappier, on voit le père Bonneviale et tout à gauche le père Touvet, maintenant évêque de Chalons en Champagne.

 

L'eglise 

Le site

A l’origine, à l’endroit où se trouve l’église saint Vorles, il n’y avait qu’un modeste oratoire souterrain, consacré à la glorieuse Mère de Dieu et bâti à l’imitation des catacombes de Rome. Des vestiges de cette église carolingienne subsistent encore, visibles notamment dans la chapelle basse, dite de saint Bernard.

 

Vers 450, la foi devenue féconde, il fut élevé un temple plus grand, dédié à saint Martin, l’apôtre des Gaules.

Complètement ruiné aux environs de l’an 900 - à l’exception du chœur et de l’oratoire Notre Dame - une nouvelle église fut construite en 991 par Brun de Roucy, évêque de Langres, sous le vocable de saint Vorles dans le but d'abriter les reliques de Saint Vorles.

 

 

 

Architecture

A l’extérieur, deux influences s’opposent : méditerranéenne avec, le long des murs, des « bandes lombardes » (surépaisseur murale d’environ dix centimètres) réunies en leur sommet par de petits arcs ; germanique avec un transept de façade venant s’ajouter à la forme de croix latine traditionnelle (reste peut-être d’une tour-porche) et encadrant la tour.

Le porche d’entrée fut ajouté au XVIIème.

A la croisée du transept, un clocher a été bâti sur la coupole rappelant les tours-lanternes de l’époque carolingienne. La couverture des combles est faite de « laves », matériau traditionnel du Châtillonnais, sorte d’écailles de pierre tirées des carrières voisines.

 

 

A l’intérieur, le transept de façade est surmonté d’une vaste salle voûtée qui communique avec la nef. L’un des aspects les plus remarquables de cette partie de l’édifice sont les piliers. Faits de demi-colonnes de diamètre variable, ils ne comportent ni base, ni imposte, ni chapiteaux à proprement parler, mais de simples angles abattus.

Le chœur et le transept ont conservé leurs voûtes en berceau et à leur croisé, au sommet de la tour-lanterne, une coupole sur trompes. Les réfections de 1619 ont ajouté des voûtes d’arêtes à l’étroite nef et aux collatéraux.