Miracles après la mort de saint Vorles

Miracles de Saint Vorles qui sont opérés après la translation de son corps.

 

Nous faisons le récit de leurs grandes actions et de leurs miracles, que pour connaître par quels moyens ils sont parvenus au plus haut degré de la sainteté , et afin que, contemplant la voie du salut dans laquelle ils ont marché d'un pas ferme et constant , nous nous animions à suivre la même voie sans nous détourner ni nous arrêter.

 

Hermengise

Un homme du village de Maisay s’appelant Hermengise ayant perdu tous ses bœufs par sa faute , en conçut tant de douleur, qu'il ne voulut reçevoir aucune espèce de consolation, au point que son chagrin devenant chaque jour plus violent il tomba enfin dans un état de folle démence. Ce malheureux insensé fut conduit à Sens par sens parents où Dieu relevait par des miracles la gloire du premier martyr Saint Etienne. Ils y restèrent plusieurs jours dans l’espérance de ressentir les faveur du Ciel, mais en vain. Fatigués de la longueur du voyage et du peu de succès de leur démarches il prirent le parti de revenir mais ils voulurent encore présenter leur malade à Saint Vorles. Ils arrivèrent à Châtillon-sur-seine le jour de l'Ascension au moment où les chanoines faisaient la procession. Ils leur présentèrent Hermengise à l'entrée de l'Eglise. On commença par lui jeter de l'eau bénite et en invoquant la Très Sainte Trinité, on fit sur lui le signe de la croix avec les reliques qui étaient portées à la procession. Mais cet homme s'étant aperçu qu'on lui présentait des reliques s'en détourna et fit toutes sortes d'efforts et de mouvements pour s'échapper. Cependant après les exorcismes, on le conduisit devant l'autel où repose le corps vénérable de Saint Vorles : là ; étant resté prosterné quelques instants, il recouvra entièrement l'usage de la raison, sans qu'il restât la moindre trace de folie. Mais après avoir été rétabli dans son bon sens il mourut dès le lendemain.

Jugement admirable du souverain maître ! O vertu de notre glorieux Père, qu'on ne peut assez exalter ! Ce malade, selon les desseins de Dieu, était déjà aux portes du trépas mais Saint Vorles le délivre de sa déplorable infirmité, et quoique le terrible arbitre de nos destinées fût sur le point de lui faire sunir l'arrêt de mort, cependant il n'hésite pas à accorder sa guérison aux prières de son Serviteur bien-aimé. Nous ne pouvons pas douter qu'il ait obtenu également le salut de l'âme à celui auquel il avait obtenu la délivrance d'une grande affliction, presque au moment de sa mort

 

Gobert

Un homme appelé Gobert arriva sur un âne. Il avait par la contraction des nerfs l'impossibilité de marcher. Il se servait de ses mains au lieu de ses pieds et rampait sur ses genoux pour se déplacer. Il était né au village D Villedone et s'était retiré à Auxerre où il vivait des charités d'un chanoine de Saint-Etienne nommé Texard.

Ayant entendu que les reliques de plusieurs Saints étaient réunis à Airy sur l'ordre du roi Robert, il s'y rendit dans l'espérance d'être guérit. Après avoir fait sa prière devant plusieurs saints, il arriva devant notre vénérable Père il descendit seul de son âne ce qu'il ne savait pas faire d'habitude et ensuite prosterné à terre il implore avec les larmes et gémissements l’assistance du Saint Confesseur. Bientôt il éprouve l'effet de ses mérites et la puissance divine lui procure une guérison parfaite qui lui rend tout l'usage de ses membres . Sa délivrance fut si complète qu'il accompagna à pied les Saintes reliques jusqu'à Châtillon-sur-seine.

 

Gudine

Il y avait une femme nommée Gudine qui avait perdu l'usage de sa main. Elle entendit parler de la charité avec laquelle Saint Vorles écoutait la prière des malheureux et se mit en route pour le visiter à Airay. A son arrivée elle adressa au Saint une prière humble et fervente. Saint Vorles la guérit dans l'instant. C'est ainsi que cette femme se voyant délivrée de son infirmité exalte la puissance de Jésus-Christ et glorifie Saint Vorles en publiant partout sa guérison.

 

Les époux

On conduisit un homme aveugle et sa femme qui ne pouvait plus marcher. Pour se déplacer le mari portait sa femme dans ses bras et sa femme dirigeait son mari de sorte qu'ils se prêtaient l'un à l'autre un secours réciproque. Ils arrivent à la tente de Saint Vorles et prient avec dévotion. Mais le Saint qui avait coutume d’exaucer tous ceux qui s'adressaient à lui ne reçoit la prière que d'un des deux époux. La femme fut guérit et le mari resta privé de la lumière. Cependant ce fut un grand avantage pour lui aussi car il n'eut plus besoin de porter sa femme et il pu trouver dans sa femme une aide qui pouvait lui rendre des services de toute espèce.

 

Un membre du clergé

Une peste considérable s'étendait et il arriva une sécheresse si excessive que toutes les récoltes étaient sur le point d'être perdue. Un membre du clergé s'adressa en ces termes à l'assemblée : « Nous voyons, mes frères, qu'en punition de nos péchés, le monde est menacé d'une ruine prochaine, et cela de deux manières : d’abord par la mortalité qui enlève une grande partie des hommes et ensuite par la sécheresse qui détruit le fruit de nos travaux. Ce double fléaux est tellement redoutable qu'il n'est point de moyen d'échapper à l'un ou à l'autre ; car si quelqu'un peut éviter d'être frappé par la peste, il ne pourra se soustraire au danger de la famine qui nous menace. Mais vous n'ignorez pas que notre saint Protecteur, qui repose en ce lieu, n'a jamais manqué d'exaucer tous ceux qui, dans leurs afflictions, ont imploré son assistance avec un religieux empressement et qu'il leur a toujours accordé le fruit de leurs prières. C'est pourquoi, nous jugeons qu'il est nécessaire de lever le corps de Saint Vorles pour le transporter dans hors de la ville et l'exposer dans un lieu découvert avec tous les honneurs qu'il mérite. Alors les peuples affligés apprenant ce qui se passe, on viendra de tous les côtés et en foule pour obtenir les faveurs du Saint/ Et il arrivera de là, nous l’espérons, que tant de vœux réunis obtiendront la délivrance commune »

Le corps de Saint Vorles fut placer sous un pavillon auprès de l’Église de Saint Mammetz. Le peuple s'empressa d’honneur le saint avec des prières ferventes accompagnée d'hymnes et de cantiques. Saint Vorles manifesta bientôt le crédit dont il jouit auprès de Dieu, il fit cesser la maladie contagieuse et obtient le retour de la pluie. Pour qu'il n'y ait pas à douter que ces bienfaits furent accorder par les mérites du Saint, le pavillon où était installé le corps de Saint Vorles fut aussi mouillé abondamment de l’intérieur.

 

Leuthère

Un homme, cordonnier, qui avait perdu l'esprit, fut conduit de force à la tente danslaquelle était exposé le Saint. Il y resta environ trois jours pendant lesquels il esseya de s'y soustraire mais ses parents l'en empechait. Ses proches ne cessaient d'invoauer la miséricorde du Dieu tout-puissant et l'assitance de son glorieux serviteur pour demander la guérison de leur malheureux parent. Ils persévéraient dans la prière quand la puissance divine se manifesta, le malade entièrement guéri de sa folie, reprit son bon sens avec l'usage de sa raison et vécure encore plusieurs années après sa délivrance.

 

Une femme

Une femme ne pouvant plus bouger fut amener à la tente du Saint dans une charrette. Pénétrée de ferveur et de confiance, elle emploie les prières et les gémissements pour obtenir du Seigneur par l'intercession de Saint Vorles la guérison de son infirmité. Elle fut exaucée et recouvra l'usage de ses membres et rendit gloire à son bienfaiteur par toutes les actions de grâce dont elle était capable.

 

Aynon

Un boiteux fut averti en songe d'aller visiter les reliques de Saint Vorles et d'implorer ses mérites. L'un de ses pieds était recourbé depuis le genou et restait si fortement suspendu en arrière qu'il lui était impossible de marcher. Pour remédier à ce défaut Aynon se servait d'une jambe de bois appelée échasse.

Après cette vision, il se mit en route pour rejoindre le tombeau de Saint Vorles et lorsqu'il eut fait la moitié du chemin, les liens qui attachaient sa jambe de bois se détachèrent tout à-coup, les nerfs du genou ayant recouvré leur souplesse la jambe malade se trouva entièrement guérie. Il mit son échasse sur l'épaule et se hâta d'arriver à l'église de son libérateur. Après avoir rendu des actions de grâce proportionnées à la grandeur du bienfait il raconta à tous les merveilles de Dieu

 

« tout ce qui est écrit est écrit pour notre instruction »

« réjouissez vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore une fois, réjouissez vous car le Seigneur est proche »